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La route du rire d'un con glorieux
13 février 2016

Chapitre 9 : mauvaise passe et esprit carabin.

CHAPITRE 9 :  MAUVAISE PASSE ET ESPRIT CARABIN

 

Arrivé aux urgences, la prise en charge fut immédiate.

Il subit les soins les plus urgents puis passa de multiples examens complémentaires.

Par la suite, il recevait la visite quotidienne du chef de service, du chef de clinique, des internes, des infirmières etc.

Il entendait parfois des propos contradictoires entre les uns et les autres ce qui n’était pas fait pour le rassurer.

N’y tenant plus, un jour il s’en ouvrit à l’un des médecins avec lequel il semblait avoir des atomes crochus :

- Docteur, je suis très inquiet, votre diagnostic n’est pas le même que celui de votre confrère, cela m’inquiète !

- Je sais, c’est presque toujours comme ça ! Mais à terme, vous verrez, l’autopsie prouvera que j’avais raison !

 

    Hospitalisé pour une durée indéterminée, il était déplacé dans un fauteuil roulant et complètement dépendant des autres. Il découvrait ainsi le handicap et ce monde hospitalier, décidément plein de surprises…

 

    Un jour qu’il avait demandé à être mis près d’une baie vitrée et qu’il observait les allées et venues des visiteurs et des véhicules à l’extérieur, il se trouva à proximité immédiate d’un bureau de consultations dont la porte était malencontreusement restée entr’ouverte. Il entendit ce dialogue :

- Docteur, depuis la mort de mon mari, je déprime !

- C’est normal, madame, cela ne fait que trois semaines…

- Oui, mais le sort s’acharne sur moi, c’est le troisième qui décède !

- Dites-moi, si je me souviens bien, ils sont tous morts du tétanos ?

- Oui, et alors ?

- Hum… Je pense qu’il est temps de changer votre stérilet !

Dans le livre intégral :  greffe de cerveau ou pas ?

 

   Pour se remettre de ses émotions Phil demanda à être installé sur une terrasse. Il vit arriver un homme avec un énorme pansement sur la tête.

- C’est grave? demanda Phil.

- J’ai subi une greffe d’oreilles en urgence. Ils n’avaient plus d’oreilles d’hommes, ils m’ont greffé des oreilles de femme.

- Ah Bon ! T’entends bien, maintenant ?

- Oui, très bien ! J’entends tout…de là à tout comprendre…

 

   Au fil des jours, son suivi médical ne fut plus assuré que par cette chirurgienne qui occupait aussi un poste de médecin légiste. Il admirait, une fois de plus, tant d’intelligence et de qualités réunies en une seule personne, fut-elle une femme.

   Cette dernière comprit vite que Phil n’avait pas inventé la fourchette à une dent ou le marteau à gondoler les vitres mais une certaine forme de compassion s’installa. De temps à autre le dialogue s’instaurait; un jour, Phil lui posa les questions qui le taraudaient :

- Docteur, combien d’autopsies avez-vous faites sur des personnes mortes ?

Gardant son sérieux autant qu’elle le pouvait, elle lui répondit :

- Toutes ! Les vivants se débattent trop !

- Dites moi, avez-vous déjà eu des plaintes déposées contre vous par des familles ?- Oh oui ! Les patients ou leurs familles sont de plus en plus procéduriers. Toutefois, je suis toujours en poste ici ! Un jour, au tribunal, l’avocat de la partie adverse m’a donné une occasion en or de me marrer ! Imaginez la scène, il commence par me demander :

- Avant de procéder à l’autopsie, avez-vous vérifié le pouls ?

- Non.

- Avez-vous vérifié la tension artérielle ?

- Non.

- Avez-vous vérifié la respiration ?

- Non.

- Alors, il est possible que le patient ait encore été en vie au moment où vous avez commencé son autopsie ?

- Non.

- Comment pouvez-vous en être si certaine, docteur ?

- Parce que son cerveau était dans un bocal posé sur mon bureau.

- Je vois, je vois… mais est-ce que le patient en question ne pouvait pas être, malgré tout, encore en vie ?

- Oui, c’est possible mais alors, il devait certainement exercer le métier d’avocat !!!

 

Dans le livre intégral : Chez l'urologue...

 

   Une fois de plus elle voulut aller jusqu’au bout des choses et joua le jeu de poursuivre leur discussion.

  Ce fut d’autant plus facile que Phil, ayant l’impression qu’elle était en veine de confidences, voulait en savoir plus sur ses années passées. Il lui demanda si les études pour devenir chirurgienne étaient longues et difficiles. La réponse était déjà dans la question…Elle lui expliqua que paradoxalement, le plus difficile était le début des études de médecine et par la suite les années de spécialité. Elle insista sur le fait qu’elle avait eu l’énorme chance d’avoir eu des enseignants de haut niveau en milieu universitaire. Elle tint à lui donner un exemple concret :

Dans le livre intégral: la médecine légale et la leçon d'anatomie.

 

   Le lendemain, il eut l’énorme surprise de recevoir la visite de Stéphane, un copain de fac perdu de vue et ne figurant pas sur sa liste de contacts envisagés.

   Le premier instant de surprise passé, il trouva que Stéphane n’avait que peu changé malgré les années.

- Qu’est-ce que tu fous ici ? C’est incroyable ! S’il y a une personne que je ne m’attendais pas à voir ici, c’est bien toi !

- J’ai lu ton accident dans le journal, ton nom était mentionné. Connaissant ta date de naissance, pas difficile de vérifier que tu étais hospitalisé ici. Par contre, je suis horrifié de voir que tu es paralysé et cloué à vie sur ce fauteuil…j’ imagine que, forcément, cette situation est horrible à vivre pour toi !

- T’es con ou quoi ???. Je marche aussi bien que toi ! Simplement, je simule pour toucher la prime de l’assurance, y’a du pognon à se faire : 200.000 €, Bingo ! Le pactole !

- C’est dégueulasse ! De toute façon, tu ne pourras pas passer ta vie à simuler; un jour, forcément, tu te feras prendre ! De plus, ce serait moral et souhaitable, je trouve ça minable ! Je te le dis, tu vas te faire pincer et ce ne sera que justice !!!

- Mais non, répondit Phil, j’suis peut-être con mais pas à ce point ! Dès la semaine prochaine, je mets le cap sur le pays Basque mais avant, aux frais de la sécu, je me fais transporter à Lourdes, et là…miracle ! Guéri !!!!

 

   Stéphane regretta d’avoir fait tant de kilomètres pour venir jusqu’à Tours.

 

 

   Phil détestait qu’on le prenne pour un con, il y arrivait très bien tout seul.

 

A SUIVRE...Phil reprendra sa route vers le Sud-Ouest...

 

Vous avez toujours la possibilité de laisser des messages sur : laroutedurire2016@gmail.com

Précision : J'ai répondu aux messages de fidèles du blog sur des messageries personnelles pour une question pratique: L'achat du livre peut se faire en direct, je prends à ma charge les frais d'envoi.

Merci de votre fidélité !

 

 

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La route du rire d'un con glorieux
  • Faire connaître un livre humoristique édité à compte d'auteur. C'est l'histoire d'un con de naissance, fier de lui, goujat, égocentrique qui va partir d' Angers vers la Bretagne, Paris, Bayonne, Marseille, la Corse etc pour un périple épique...
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